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Vous me connaissez, j’aime apprendre lire de nouvelles études et réflexions sur la santé et vous les partager. Et je suis tombée sur cette étude, intitulée « Microplastiques et nanoplastiques dans les athéromes et les événements cardiovasculaires » qui étudie l’impact potentiel des microplastiques et des nanoplastiques (MNPs) sur le risque de maladies cardiovasculaires chez l’homme. Je savais déjà qu’ils étaient des perturbateurs endocriniens, mais apparemment nous n’avons pas fini d’apprendre qu’ils sont encore plus nocifs que ce que l’on pensait.

Ça faisait un moment que j’avais l’intention de faire un article sur : comment éviter les mico et nano plastique dans l’alimentation ?. Et cette étude m’a donné le petit coup de pied au derrière pour m’y mettre !

Résumé de l’étude sur les effets des microplastiques et nanoplastiques sur la santé du cœur

Fond : Bien que des études précliniques aient suggéré que les MNPs (on appelle MNPs les microplastiques et des nanoplastiques, vous les retrouverez sous cet appellation plusieurs fois dans le texte) pour pourraient constituer un risque pour les maladies cardiovasculaires, des preuves directes de ce risque chez les humains faisaient défaut.

Méthodes : L’étude a analysé des échantillons de plaques carotidiennes pour la présence de MNPs en utilisant la pyrolyse-gaz chromatographie-spectrométrie de masse, l’analyse par isotopes stables et la microscopie électronique. Les biomarqueurs inflammatoires ont été évalués par des essais immunoenzymatiques et immunohistochimiques. Le critère principal d’évaluation était un composite d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral ou de décès toutes causes confondues, comparant les patients avec et sans MNPs dans leur plaque.

Résultats : Sur 304 patients inclus, 257 ont terminé le suivi. Le polyéthylène a été détecté dans la plaque de l’artère carotide de 150 patients (58,4 %), et certains avaient également des quantités mesurables de chlorure de polyvinyle. La microscopie électronique a révélé des particules étrangères aux bords dentelés parmi les macrophages de la plaque et dispersées dans les débris externes. Les patients chez qui des MNPs ont été détectés dans l’athérome présentaient un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires par rapport à ceux sans MNPs (rapport de risque ajusté de 4,53 ; p<0,001).

Conclusions : Les patients avec des plaques carotidiennes contenant des MNPs avaient un risque plus élevé d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral ou de décès toutes causes confondues sur une période de suivi de 34 mois par rapport à ceux sans MNPs. Cette étude suggère que les MNPs dans les plaques carotidiennes peuvent être un facteur de risque de maladies cardiovasculaires.

L’étude met en évidence l’importance de poursuivre la recherche sur les effets des microplastiques et des nanoplastiques sur la santé humaine, étant donné leur omniprésence dans l’environnement et leur potentiel d’accumulation dans le corps humain.

Bon quand on lit ça, on a plutôt envie d’éviter d’envahir notre organisme avec des micros plastiques ! Nous allons déjà définir ce dont il s’agit et ensuite comment essayer de s’en prémunir.

Qu’est-ce que sont les microplastiques et nanoplastiques ?

Les MNPs, qui signifient microplastiques et nanoplastiques, sont des particules de plastique de très petite taille. Les microplastiques sont définis comme des particules de plastique d’une taille inférieure à 5 millimètres, tandis que les nanoplastiques sont encore plus petits, avec une taille inférieure à 1000 nanomètres (ou 1 micromètre).

Ces particules proviennent de la dégradation des produits en plastique sous l’effet de divers facteurs environnementaux tels que le soleil, le vent, et l’eau, qui brisent les plus grands objets en plastique en fragments plus petits. Elles peuvent aussi résulter de la fabrication de produits contenant intentionnellement de très petites particules de plastique, comme certaines cosmétiques ou les produits de soin.

Les MNPs sont devenus une préoccupation majeure pour l’environnement et la santé publique, car ils sont omniprésents dans notre environnement — dans l’eau, l’air, et les sols — et ils ont le potentiel d’entrer dans la chaîne alimentaire. Les recherches suggèrent que les MNPs peuvent avoir des effets néfastes sur la santé humaine et animale, notamment en provoquant des inflammations, en pénétrant les tissus et en s’accumulant dans les organes, où ils peuvent contribuer à divers problèmes de santé.

Étant donné qu’ils sont présents partout : dans l’eau, dans l’air et dans la chaine alimentaire ; comment les éviter ?

Comment éviter d’ingérer des microplastiques ?

Comment éviter d’ingérer des microplastiques ?

Comment éviter d’ingérer des microplastiques ?

Où trouve-on les microplastiques et nanoplastiques ?

  1. Évidemment, la chose la plus évidente, celle à laquelle on pense immédiatement, j’ai nommé : les bouteilles plastiques ! On achète de l’eau en bouteille pour éviter l’eau du robinet pas toujours saine (chlore, résidus médicamenteux ou pesticides rémanents) et on ingère plus de plastique. Ceci dit, l’eau du robinet en contient aussi, certes plus de 2 fois moins mais quand même. Et quand on a vu le scandale sur les eaux en bouteilles, on se demande si, de toute façon, boire de l’eau en bouteille plastique vaut le coup niveau santé !
  2. On trouve aussi des MNPs dans les jus, sodas en bouteille plastique.
  3. Bien que la bière s’achète la plupart du temps en bouteille en verre, elle peut être polluée par les microplastiques, selon l’eau qui est utilisée pour la préparer.
  4. Le sel de mer, le sucre et le miel contiennent malheureusement des MNPs.
  5. Poisson, crustacés, mollusques aussi.
  6. Les yaourts et le lait contiennent du lait en faible quantité à la sortie de la traite mais on en trouve déjà avant de le mettre en bouteille.
  7. Le thé et les tisanes en sachets plastiques
  8. Les boîtes de conserve classiques en métal avec un revêtement de protection à l’intérieur.
  9. Les casseroles et poêles avec revêtements antiadhésifs
  10. Tout ce qui est emballé dans du plastique
  11. Les plats préparés
  12. Les fruits et légumes (faibles mais présents tout de même) Et j’en oublie sûrement, vous me le direz en commentaires. Dans tous les cas, on peut voir que nous sommes envahis, cela fait froid dans le dos.

Et s’ajoute à tout cela que tous les plastiques ne sont pas aussi nocifs les uns que les autres. On ne pourra pas tous les éliminer, sans une vraie action des pouvoirs publics du monde entier, mais à notre niveau, on peut déjà essayer de minimiser les dégâts.

Les solutions pour minimiser l’ingestion de microplastique

Pour l’eau

En ce qui concerne l’eau, optez pour un système de filtration. J’ai déjà écrit des articles sur le sujet, vous pouvez vous y référer. La filtration de l’eau : quelle eau boire ? Tester et analyser l’eau du robinet – Déterminer le bon système de filtration. À mon sens, l’osmose inverse est le système le plus approprié pour éliminer un maximum de polluants. Il faudra que je vous fasse un article sur tous les systèmes de filtration de l’eau que j’ai pu tester !

Utiliser des bouteilles ou des carafes en verre, en grès ou en acier inoxydable, de même pour les verres, les tasses… À la machine à café du bureau, ayez votre propre tasse dans une autre matière que le plastique.

Les produits de la mer

Consommez les fruits de mer avec modération, achetez des produits de la mer certifiés durables : Les certifications telles que MSC (Marine Stewardship Council) et ASC (Aquaculture Stewardship Council) garantissent que les produits de la mer proviennent de pêcheries ou d’aquaculture gérées de manière durable, ce qui peut réduire le risque de contamination par les microplastiques.

Les solutions pour minimiser l’ingestion de microplastique

Les solutions pour minimiser l’ingestion de microplastique

Cuisiner

Le plastique et la chaleur ne font pas bon ménage alors bien entendu le plastique au micro-onde on évite mais aussi tous les sachets de cuisson dans l’eau bouillante ou au bain-marie.

Plus il y a de gras dans le produit, plus le plastique va migrer. Cela s’explique par plusieurs raisons :

  • Les graisses sont des lipophiles, ce qui signifie qu’elles attirent et retiennent les substances non polaires, comme le plastique.
  • Les emballages en plastique sont souvent composés de molécules non polaires qui peuvent se lier aux graisses.
  • La chaleur et le temps peuvent favoriser la migration du plastique dans les aliments gras. Pour cuisiner, on va privilégier les casseroles et poêles en inox ou en fonte. Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez aller voir notre guide pour bien choisir sa cocotte en fonte et toutes les casseroles, poêles et cocottes que je recommande pour cuisiner sain.

Bien sûr, comme toujours, on va privilégier les produits bruts, acheter en vrac, sans contenant plastique quand c’est possible. Et on va cuisiner maison ! On peut aussi privilégier le bio qui en général utilise moins de plastique (je parle du bio local car on est d’accord, ce n’est pas toujours le cas dans le bio de supermarché).

Conservation

L’idéal est d’acheter en vrac dans des pots en verre ou sachets papier. On conservera les denrées sèches dans des bocaux en verre.

Les aliments riches en matières grasses, tels que les fromages, les viandes grasses, les huiles et les sauces grasses, sont plus susceptibles de contenir des microplastiques provenant de leur emballage que les aliments pauvres en matières grasses. Voici quelques exemples d’aliments où la migration du plastique est plus susceptible d’être importante :

  • Fromage emballé dans du film plastique
  • Viande grasse conservée dans des barquettes en plastique
  • Huile stockée dans des bouteilles en plastique
  • Sauce tomate en conserve

Pour les fromages, retirez-les aussitôt du plastique pour les mettre dans une boîte en verre ou inox. Personnellement, je lave les morceaux de viande dans de l’eau légèrement vinaigrée avant de les faire cuire, le poisson aussi. Je les sèche avant la cuisson.

On évitera de congeler des produits gras dans des sacs en plastique. On peut congeler dans des bocaux, je le fais souvent ça fonctionne très bien. Si ce sont des liquides, attention à laisser un peu d’espace pour ne pas que le bocal explose.

Sel, sucre, miel

Pour le sel de mer, il semblerait que le sel de mine contienne moins de plastique.

Pour le sucre, on peut le choisir en vrac et le miel, on peut toujours choisir bio en pot en verre.

Comment cuisiner et conserver ses aliments pour éviter le plastique ?

Comment cuisiner et conserver ses aliments pour éviter le plastique ?

Au-delà de la cuisine

Limiter l’utilisation de produits cosmétiques superflu : Vérifiez les étiquettes des produits de soin et évitez ceux contenant du polyéthylène (PE), du polypropylène (PP), du polyéthylène téréphtalate (PET), du polyméthacrylate de méthyle (PMMA) ou du nylon.

Préférer les vêtements en fibres naturelles : Les vêtements synthétiques libèrent des microfibres plastiques lors du lavage. Optez pour des vêtements en coton, lin, ou laine.

Laver les vêtements synthétiques de manière responsable : Utilisez des sacs de lavage spéciaux ou des filtres pour machine à laver afin de capturer les fibres synthétiques et éviter qu’elles n’entrent dans les voies d’eau.

Réduire, réutiliser, recycler : Adoptez une démarche limitant la production de déchets plastiques. Réutilisez et recyclez autant que possible.

Éduquer et sensibiliser : Partagez les informations sur les dangers des microplastiques et encouragez votre entourage à adopter des habitudes plus durables pour leur santé.

Sources : Je vous ai mis dans l’article des liens directs vers les études auxquelles je fais référence.

Le conseil de Karen

Aviez-vous conscience des problèmes liés au plastique ? Comment faites-vous dans votre quotidien pour les éviter ?

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