Pendant cette période de fêtes on peut se poser la question, pour ou contre la pisciculture ? D’un côté la liste des poissons menacés ne cesse de nous effrayer. Elle est longue comme le bras il faut avouer. Alors on pourrait se dire que l’aquaculture est LA solution au problème de manque de poissons ? Pas si simple nous allons le voir.
J’ai été invité par le CIPA, Comité Interprofessionnel des Produits de l’Aquaculture il y a peu de temps à un atelier autour des produits de l’aquaculture française. Nous avions le droit de poser toutes nos questions, qui fâchent ou pas. J’ai pu poser des questions et j’ai eu des réponses franches ce que j’ai appréciées. J’ai eu l’occasion de poser beaucoup de questions sur l’alimentation des poissons.
L’aquaculture française se repartit sur 600 sites de production sur le territoire pour un total de 33 000 tonnes par an. Une petite partie de la production de truites sert au repeuplement de nos rivières. En 2002 les pisciculteurs se sont engagés pour une « aquaculture durable » (protection des hommes, de l’environnement et des animaux).
Nous avons réalisé un repas autour des produits de la aquaculture française : truite fumée, caviar français, moules et coques. Une chose est certaine les produits sont beaux et bons, mais sont-ils éco responsables ? De premier abord, on peut se dire « ce sont des produits français, des produits locaux » certes c’est vrai. Ces poissons là n’auront pas fait le tour de la terre c’est un bon point.
Il existe des poissons bio français d’aquaculture. Ils sont moins nombreux au mètre cube, ils ont au maximum un seul traitement antibiotique curatif par an. Ils reçoivent une alimentation bio. Justement l’alimentation du poisson c’est bien là que le bât blesse.
Pour les organismes filtreur qui filtrent l’eau aucun problème, moule, huitre ou coques se nourrissent tranquillement. Tant qu’ils sont dans des eaux non polluées ils poussent. Le problème principal ce sont les poissons carnivores… Les poissons carnivores de pisciculture (comme le saumon ou les truites) sont nourris avec des poissons pêchés en mer… C’est le serpent qui se mord la queue. Pour 1kg de poisson produit en aquaculture il faut 2,4kg de poisson sauvage péché (contre contre 5 à 10 kg en milieu naturel), ah ba zut hein ! Quel est l’intérêt ? Ne devrait-on pas nourrir les gens directement avec le poisson pêché ? C’est une vraie question éthique.
Pour le moment des études sont faites (par l’INRA, l’IFREMER) pour nourrir les poissons avec les protéines végétales, la proportion de protéines animales tentent à diminuer mais ne disparait pas. C’est le point principal à améliorer dans la démarche.
Je pense que si les poissons pouvaient être nourris en bio, végétal et local il y aurait un autre intérêt à la pisciculture. Pour le moment j’émets des doutes sur le caractère écologique de l’affaire. Si on pense aux carburants des chalutiers, au transport des poissons sauvages et à leur transformation en aliments pour poisson d’élevage…
Et vous vous pensez quoi de la aquaculture à la française ?
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Pensez à m'indentifier avec : @karenchevallier et #cuisinesaine que je puisse voir les photos des recettes healthy que vous avez essayées.
Karen Chevallier
Auteur culinaire spécialisée dans l'alimentation santé et les recettes sans gluten, sans lactose, sans caséine, sans oeuf ou encore sans sucre. J'ai 8 livres à mon actif. Passionnée par le lien entre l'alimentation et la santé, j'ai crée le blog Cuisine Saine en 2008 pour aider les intolérants à manger gourmand malgré les interdits.Retrouvez moi sur : 
hé oui c’est bien le problème ! personnellement je n’achète que du poisson « pêché » ou « sauvage » tout en sachant que les mers sont polluées bien sûr mais je me dis que c’est ce qui reste être le mieux pour la santé.
Si seulement c’était vrai ! Les poissons d’élevage sont nourris de granulés dont il est impossible de connaître la composition. Ils sont élevés comme les poulets en batterie, et de plus les « parcs » contaminent les poissons sauvages (notamment en poux de mer, pour les saumons).
Bonjour,
Il y a une vraie solution : devenons joyeusement des vegetariens avertis!
Pour faire un tour sincere et excellemment documente sur la question, y compris du poisson, voici un excellent ebook offert, profitez-en vite :
http://www.vegetari1.net/article-le-pere-de-l-index-glycemique-recommande-le-regime-vegetarien-87833812.html
— L´E-book gratuit est à télécharger (a droite de la page)
´´ Être végétarien, le bon choix ? ´´
230 pages bien écrites, claires, avec des illustrations, d´Yves Tessier,
— SoleilS, Energie, Beaute, Non Violence… et Humour pour tous,
BONNE ANNEE 2012!
Viviane
C’est un vrai problème en effet. Sans être végétarienne absolue comme Vivianne, je la rejoins en diminuant bcp ma consommation de produits animaux (y compris le poisson donc). De ce fait, je rejoins également danymorgan en ne choisissant que des poissons labellisés MSC quand j’en achète. Mais bon, à mon avis, toutes ces solutions ne sont que des pis-allers, essayant de lutter contre l’autodestruction humaine…
« devenons joyeusement des végétariens avertis! », je ne peux qu’aller dans ce sens effectivement…
Mais, je reviens sur un point de l’article quand même. « Je pense que si les poissons pouvaient être nourris en bio, végétal et local il y aurait un autre intérêt à la pisciculture » : Nourrir des poissons carnivores avec des végétaux….Je ne suis pas convaincue, les carnivores mangent du carné, point ! Sinon ça revient à nourrir des herbivores avec des farines animales, et on a vu ce que ça pouvait donner…. Arrêtons de marcher sur la tête, le problème se trouve dans la surconsommation de tout et n’importe quoi, n’importe comment. Et tant que ça continuera comme ça, on aura beau tenter de trouver des solutions, elles ne pourront qu’être bancales !
@Anais : donc l’homme qui est omnivore ne devrait pas être végétarien ou végétalien si on suit ton idée ?
végétariens, nous le sommes ! pas de viande à la maison. Uniquement du poisson, pêché par mon guide de pêche préféré, et oui mon zomme ! Donc poisson frais, ramener uniquement quand nous en avons besoin. Les autres sont remis à l’eau pour faire de nouveaux des petits, qui deviendront grands ! Nous mangeons aussi des poissons sauvages fumés, mais en petite quantité. J’ai interdiction d’acheter du poisson d’élevage, lors des courses, pour les raisons que tu signale Karen!! Surtout que le poisson pêché pour l’élevage est un poisson, majoritairement, non maillé ! Ce qui veut dire, que ces poissons ne se sont jamais reproduits. Ce qui signifie, que l’élevage est entrain de tuer le sauvage !!! Vous avez les clés pour l’avenir des poissons sauvages, agissez !
Rappel utile : un végétarien ne consomme pas de chair animale, donc pas de poisson.
Bjr, Je ne peux resister a l envie de vous communiquer cet article :
´´Le Canard Enchaîné revient sur notre consommation : les Français avalent chaque année 2 kilos de saumon d’élevage.
Et de décrire avec moult détails ce saumon d’aquaculture intensive :
– qui pousse en 2 ans au lieu de 4 dans la nature, – avale des farines de poisson agglomérées à l’huile de palme truffées de colorant pour rosir la chair, d’anesthésiant, de vitamine C, d’antibiotiques pour éviter le risque bactériologique liée à un rendement de 25 kilos de saumon par m3
– et à qui une fois tué par électrocution, on injecte de l’eau salée dans les chairs
– et que l’on badigeonne de fumée liquide pour le goût…
– Et qui n’a pas d’arêtes !
Source : Canard Enchaîné du mercredi 19/10/2011
Bien a vous et BONNE ANNEE 2012.